Le 17 octobre 2019, plus d’un million de Libanais descendent dans la rue dans plusieurs villes du pays.
Comment est née la Thawra ?
L’étincelle est venue de l’annonce d’une nouvelle taxe mais le problème est plus profond. Les dirigeants à la tête du pays sont les mêmes depuis la guerre des années 1970. De cette étincelle nait la Thawra, un soulèvement populaire long de plusieurs mois. Le gouvernement de Saad Hariri annonce sa démission deux semaines après les premières mobilisations, fin octobre 2019. Mais depuis aucun n’a pu tenir et proposer des réformes. Dans le même temps, le pays s’enfonce dans une crise économique sans précédent, conséquences d’années de mauvaise gestion et de crises successives. Le pays est surendetté.
Aujourd’hui où en est la situation ?
La colère n’a pas disparu mais la fatigue gagne la population face aux difficultés économiques quotidiennes. Un nouveau premier ministre doit être annoncé mais les consultations en vue de le désigner ont été repoussées par le Président Michel Aoun. Certains médias évoquent le retour Saad Hariri qui était en poste au début de la Thawra en octobre 2019. Ce serait un énorme retour en arrière pour les Libanais et Libanaises mobilisées depuis.
La crise de trop ? Le 4 août 2020
Le pays est d’autant plus affaibli et meurtri que le 4 août 2020, un stock de nitrate d’ammonium a explosé dans le port de Beyrouth causant 181 morts, plus de 6 000 blessés, 300 000 sans-abris et des destructions matérielles dans toute la ville.
Un an après, 15-38 fait le point sur la mobilisation dans le pays. Renouveau ou essoufflement ?