Mattéo-Baptiste-Raphaël
Dans notre mer Méditerranée, des migrants font la traversée et pour ceux qui arrivent à atteindre la France, le parcours est encore long. Les mineurs en France doivent selon la loi être pris en charge par les services de protection de l’enfance des départements et quand les départements ne le font pas des associations ou des citoyens prennent le relais. Dans les Bouches du Rhône c’est l’association de l’ADDAP 13, qui s’occupe des mineurs qui arrivent dans les Bouches du Rhône. Malheureusement, nombreux sont ceux qui se retrouvent à la rue. Normalement, la loi indique clairement que les associations qui retrouvent des migrants sont obligées de les prendre en charge, mais ce n’est pas le cas. Nous allons prendre l’exemple de l’ADDAP 13. D’après Séléna Delport, directrice de service pôle mineurs non-accompagnées, nous allons en savoir plus.
INTERVIEW de Séléna Delport de l’ADDAP 13 :
Comment prenez-vous en charge les jeunes migrants? Comment ça se passe?
Ils sont pris en charge par la protection de l’enfance. Les migrants se présentent pour déclarer leur présence sur le territoire français. Après, ils sont mis à l’abri pour passer l’évaluation de la minorité et de l’isolement.
Sont-ils pris en charge dans des établissements spéciaux?
Alors, si les migrants sont reconnus mineurs, ils sont pris en charge dans des résidences hôtelières à Marseille. Ce sont des hôtels qui sont actualisés dans lesquels, il y a des éducateurs tous les jours. Ils y restent le temps de l’évaluation de la minorité et de l’isolement et une fois qu’ils sont confiés à la protection de l’enfance, une fois que le juge des enfants a dit que la personne devait être confiée, les jeunes migrants sont transférés dans des foyers ou dans des appartements s’ils sont plus grands (il y a différents type d’hébergements selon le profil de la personne).
Où est ce que vous les emmenez une fois les avoir hébergés?
Quand ils arrivent la première fois, on les accompagne dans des hôtels le temps de l’évaluation, il y a des éducateurs qui s’en occupent, ils font l’évaluation, ils peuvent avoir des cours de français … Une fois que le juge des enfants a dit que la personne devait être confiée à la protection de l’enfance, il peut être mis en famille d’accueil ou dans un foyer.
Est ce que ça arrive que des migrants ne soient pas retrouvés pris en charge?
Oui, ça arrive. Car nous ne pouvons pas tous les identifier.
Pas même son de cloche du côté des associations de citoyens dans les Bouches du Rhône comme RESF qui dénonce la non prise en charge de certains mineurs bien identifiés par le département et qui se retrouvent à la rue, vulnérables et peuvent tomber aux mains de trafiquants.