Dans la série «Iuventa», la photographe Selene Magnolia propose un jeu de regards entre les missions passées du navire alors qu’il était en mer pour des opérations de sauvetage en Méditerranée centrale, et son état actuel, 5 ans après sa saisie.
Lettre hebdo #8
Ce dimanche, une quarantaine de personnes migrantes sont mortes dans un naufrage au large de la Calabre, en Italie. L’organisation internationale des migrations (OIM) estime que 126 personnes migrantes, dont 10 enfants, sont mortes en Méditerranée depuis le début de l’année. Cela représente plus de deux morts par jour. Les ONG qui ont mis en place des opérations de sauvetage sont régulièrement criminalisées et leurs équipages poursuivis en justice. A terre, d’Alger à Calais en passant par Lesbos, celles et ceux qui aident sous aussi soumis à du harcèlement administratif ou policier.
Dans la série «Iuventa», la photographe Selene Magnolia propose un jeu de regards entre les missions passées du navire alors qu’il était en mer pour des opérations de sauvetage en Méditerranée centrale, et son état actuel, 5 ans après sa saisie.
L’Allemande Kathrin Schmidt était cheffe de mission sur le luventa, un bateau de secours qui sillonnait les eaux internationales en Méditerranée centrale pour venir en aide aux personnes migrantes au départ de la Libye. En 2017, il est saisi par la justice italienne et bloqué à quai. Son équipage, comme celui de deux autres bateaux affrétés par des ONG internationales, est accusé d’avoir facilité l’immigration vers l’Italie. L’audience préliminaire a débuté en mai 2022. Une première étape judiciaire, « comme un long cauchemar sans fin ».
Espionnage, trafic d’être humain, aide à l’entrée irrégulière. Sous ces accusations, de nombreux pays méditerranéens veulent criminaliser la solidarité envers les personnes migrantes, en mer comme sur terre. Des procès «pour l’exemple» considèrent les humanitaires.
Dossier Suivant
Lettre hebdo #9
Grand remplacement, vous êtes sûr.e ?
Dossier Précédent
Lettre hebdo #7
Mon docteur est Tunisien