Par oscar faupin-arthur de goesbriand-morgan matteoli
Aujourd’hui, dans le monde, de nombreux conflits font rage. Pour nous informer de ce qui se passe dans ces territoires dangereux et difficiles d’accès, des hommes et des femmes risquent leur vie : les reporters de guerre.
Un correspondant de guerre est un journaliste qui est envoyé en zone de guerre active pour rapporter des informations et les fournir à un média. Il peut se trouver dans les zones de combat, et ou être intégré dans une des forces en présence, on dit qu’il est embedded, embarqué. Un correspondant de guerre peut étudier les questions militaires, politiques et géopolitiques d’un conflit, mais aussi les questions diplomatiques, économiques et humanitaires d’un pays en guerre.
D’après Hélène Bourgon, ancienne correspondante de guerre en Syrie : “un journaliste de guerre est une personne, un journaliste de profession qui se retrouve sur une zone de guerre et qui fait le choix de couvrir une zone de guerre dans un pays ou il y a un conflit armé.”
Ces dernières décennies, le travail des correspondants de guerre a été précieux notamment pour dénoncer et être témoins des exactions contre les civils, en Afghanistan, à Sarajevo et en Syrie, en Libye plus récemment.
Conditions de travail des correspondants de guerre
Suite au récent conflit irakien qui est survenu en 2006, les conditions de travail se sont détériorées pour les journalistes de guerre, les directeurs de journaux se sont posés des questions, ils se sont demandés s’ils étaient vraiment si utiles dans les rédactions. Leurs places et postes ont donc été lourdement réduits, ce métier devient donc difficile et les journalistes de guerre ne gagnent pas une grosse somme ce qui ne leur permet pas de vivre très convenablement.
“Les journalistes de guerre sont en zone de conflit très mal payés et mal protégés, nous prenons donc des risques considérables. Il faut en zone de conflit faire attention aux personnes que l’on contacte, même les personnes que l’ont connaissait avant, car il y a toujours des risques de se faire enlever.” confie Hélène Bourgon, journaliste de guerre en Syrie de 2011 à 2013.
Mesures de protection des journalistes français
« D’après les articles 79 et 50, en zone de conflit armé, une carte d’identité est délivrée aux journalistes en mission professionnelle périlleuse. Le porteur a le droit d’être traité comme une personne civile aux termes des Conventions de Genève du 12 août 1949. La carte doit être portée en tout temps par son titulaire. Si celui-ci est arrêté, il la remettra immédiatement aux autorités qui le détiennent afin qu’elles puissent l’identifier. »
EN 2021 DE JANVIER à JUIN : 11 journalistes ont été tués-4 collaborateurs ont été tués-0 journalistes citoyens tués
A CE JOUR d’après Reporter sans frontières :
323 journalistes sont emprisonnés
102 journalistes citoyens sont emprisonnés
13 collaborateurs sont emprisonnés
PAR EXEMPLE : Mohammed Ismael Rasool est un journaliste irako-kurde qui a été détenu dans une prison à sécurité maximale du 27 août 2015 au 5 janvier 2016. Rasool a d’abord été détenu pour ses reportages sur le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avec les journalistes de Vice Jake Hanrahan et Philip Pendlebury.
PHOTO de Une : Hélène Bourgon en reportage auprès des réfugiés syriens au Liban.