Par Clara Ruiu, Esther Bourgeois, Charlyne Balcon
La Guinée :
A ce jour beaucoup de Guinéens venus majoritairement de Guinée-Conakry migrent dans un pays étranger. Les causes du flux migratoire sont le chômage massif des jeunes, la situation économique actuelle du pays et aussi des violences policières et les influences de ceux qui sont partis. Depuis 2014 de nombreux jeunes viennent migrer en France. L’Ofpra (office français pour les réfugiés et les apatrides qui décident de donner ou non l’asile aux personnes migrantes qui le demandent) a noté dans un rapport réalisé en 2017 que les demandes de protection internationale en provenance de Guinée sont en augmentation constante depuis 2014 : le chiffre de Guinéens qui sont arrivés sur les côtes italiennes a augmenté de 376% !
Les médecins de l’ONG Médecins sans frontière (qui s’occupent d’un centre de jour pour les mineurs qui ne sont pas accompagnés à Pantin, au Nord de Paris) déclarent et affirment que les jeunes guinéens représentent un tiers des jeunes qui ont été accueillis au centre. Selon eux, leur départ est principalement dû à des problèmes familiaux. Interrogés sur les raisons de leur départ, les jeunes évoquent bien souvent des problèmes familiaux.
Le président de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen ( OGDH), Abdoul Gadiri Diallo, évoque que la Guinée est critiquée pour les mariages précoces et les mutilations génitales féminines, encore souvent pratiquées .
La majorité des Guinéens qui viennent de France sont majoritairement des garçons .
Il y a aussi les réseaux sociaux qui encouragent à migrer en mettant en avant les possibilités économiques proposées en Europe. Un journaliste a constaté que toutes les personnes de son quartier ont migré en Europe et que les parents contribuent au financement du trajet, cela est devenu une “mode”.
La majorité des mineurs étrangers sont des Guinéens.
Les parents des enfants craignent de ne pas pouvoir payer les études de leurs enfants. Le taux de chômage est de 80%, ce qui peut causer des difficultés financières aux familles pauvres .
Le Soudan :
Depuis 1989, le peuple soudanais est sous le contrôle du général islamiste Omar Al-Bachir. Étant donné que le pays est majoritairement peuplé de chrétiens, Omar Al-Bachir tente d’islamiser le sud du pays : ce conflit a eu les répercussions pour 2 millions de personnes qui ont dû fuir ou se déplace et il n’a cessé que vers 2005.
Omar Al-Bachir a ensuite cumulé les fonctions de premier ministre puis chef des armées, et il a été responsable des nombreux conflits qui déchirent encore le Soudan actuellement.
Le Soudan possède une très vaste population, il peut y avoir des hommes et femmes de toute culture mais cette diversification culturelle provoque des conflits au sein du pays depuis de nombreuses années maintenant.
Vers 2018 un grand nombre de manifestations fleurissent dans les rues de la capitale du Soudan, Khartoum. Les manifestants demandent alors la paix, la justice et la liberté au gouvernement soudanais qui est contrôlé par Omar Al-Bachir depuis près de 30 ans à ce moment-là.
Les manifestations ont également pour but de protester contre la vie trop chère, pour le prix du pain notamment.
Ce régime politique imposé aux Soudanais pousse peu à peu ceux-ci à quitter leur pays vers d’autres pays d’accueil comme la France mais malgré cela les militants soutiennent toujours la mobilisation encore présente là-bas.
Il y a de plus en plus d’agriculteurs et de personnes travaillant la terre qui ont du mal à vivre de leur métier étant donné que la sécheresse réduit considérablement les récoltes. Soit près de 300 000 personnes vivant dans la capitale, Khartoum, qui vivent dans des conditions peu favorables. C’est notamment pour ces raisons que la plupart des jeunes Soudanais quittent leur pays, et près de 60% d’entre eux sont âgés de moins de 24 ans.
Les conditions de vie au Soudan sont aussi peu vivables pour ces habitants à cause des nombreux contrôles policiers mais aussi à cause des nombreuses interdictions comme consommer de l’alcool, écouter de la musique étrangère ou encore jouer de la guitare ; et pour les femmes : le voile obligatoire et l’interdiction de porter des pantalons.
Le Nigéria :
En une nuit de février 2021, 42 enfants d’une école de filles au Nord Ouest du Nigéria ont été enlevées par une dizaine d’hommes armés. Peu de temps auparavant, en décembre 2020, 300 lycéens de Kankara, ville de la région de Katsina située au nord du pays, ont été enlevés par la même bande criminelle, attirée par le gain. Et ce n’est pas tout : en 2011, 8000 personnes ont été tuées et plus de 200000 personnes ont été contraintes à quitter leur propre domicile selon le rapport de International Crisis Group (ICG) publié en mai 2020.
Certains migrants venant d’autres pays que leur pays d’origine sont contraints d’aller au Nigéria pour des raisons familiales, ou pour des raisons de sécurité. Des migrants ont témoigné avoir essayé de repartir chez eux ; ils ont été emmenés par des hommes armés nigérians. Une personne confie avoir été battue par ces hommes armés parce qu’ils ne voulaient pas qu’elle retourne dans son pays d’origine. Quand ils l’ont relâchée, ils l’ont laissé pourrir dehors sur la route. Grâce à des gens charitables, cette personne a pu se trouver un abri et à manger et a pu rentrer chez elle.
Photo de Une libre de droit : Michael L Dorn