En images. La pandémie de Covid-19 a provoqué la fermeture d’un territoire habituellement soumis au blocus israélien et de nouvelles contraintes pour les deux millions de Palestiniens qui y vivent.
Dans la bande de Gaza, 72 personnes ont été contaminées par le Covid-19 et une dame âgée de 77 ans est décédée le 23 mai, selon un bilan du ministère de la Santé du 22 juin 2020. Mais, les autorités soulignent que dans ce territoire palestinien où vivent 2 millions de personnes sous blocus israélien depuis presque 13 ans, 73 personnes sont également décédées du fait des restrictions de déplacements et du manque de continuité dans leur traitement médicaux.
Les passages d’Erez, vers Israël, et de Rafah, vers l’Egypte, restent fermés, et les rares habitants qui sont autorisés à passer doivent respecter une quarantaine de 21 jours. « Par conséquent, des centaines de patients ne peuvent pas avoir accès aux traitements médicaux en Israël, en Cisjordanie ou en Egypte, y compris des patients qui ont besoin d’opérations cardiaques ou de dialyses rénales », alertaient l’organisation HelpAge et l’association Wedad pour la réhabilitation sociale le 23 juin 2020, dans un communiqué.
A Gaza, un confinement a été mis en place après la découverte des deux premiers cas le 22 mars. Les mosquées, qui avaient été fermées, ont pu rouvrir le 3 juin. Si certaines avec pu ouvrir pour la prière de l’Aid, à la fin du mois de Ramadan, elles sont désormais toutes concernées. Le ministère des Affaires religieuses du Hamas a demandé aux fidèles de continuer à porter des masques de protection et à respecter la distanciation physique, assurant dans un communiqué que les mosquées continueraient d’être désinfectées, selon l’Agence France Presse. Les matchs de football locaux ont repris le 19 juin. Pendant cette période de confinement, les Palestiniens se sont adaptés aux nouvelles contraintes. Le photographe Abed Sayma a documenté leur quotidien.