A Marseille en septembre, le festival Les Rencontres initié par l’association Créations en urgence, tenait sa première édition dans la ville. Théâtre, chants, photos et discussions pour faire entendre des artistes en exil, et les difficultés d’installation et de création quand on a tout quitté.
Un festival méditerranéen dont nous étions partenaires et un thème qui nous a donné envie d’aller interroger l’art et les artistes dans l’exil. Partir, tout laisser derrière soi, pour quoi, vers où ? Portraits d’artistes à plusieurs voix. Quelles difficultés rencontrées une fois arrivé ? Les barrières financières, administratives ou de langues. Entre Beyrouth et Marseille, témoignages et solutions avec des associations ou des collectifs qui viennent en aide aux artistes sur les routes de l’exil. Quels effets sur la création ? Que devient l’art dans l’exil ? Entretien avec le sociologue Simon Dubois et l’exemple de la reconfiguration du théâtre syrien à Berlin.
L’art aussi comme moyen de prendre du recul, avec le photographe algérien Abdo Shanan et sa série Diary Exile. Des images qui lui permettent de prendre du recul et d’exprimer des sentiments autrement que par les mots. L’art, comme invitation à rencontrer l’autre dans l’exil, à Madrid avec les danses africaines qui font leur apparition dans les écoles de danse les plus renommées de la capitale espagnole.
L’art, une porte de sortie pour ceux restés au pays, qui veulent comme le photographe syrien Omar Malas montrer au monde la Syrie de l’intérieur, celle qui reprend vie à petits pas, à travers le quotidien des habitants de Damas. Une continuité pour les artistes exilés dans le cheminement de leur vie. Un exil intérieur porté vers l’extérieur.