Le projet de « Magic caravan » a vu le jour en 2013. Ce projet éducatif mobile a pour vocation première d’éloigner les enfants et leurs familles des zones de bombardements afin qu’ils puissent étudier et suivre des ateliers éducatifs en sécurité. Cette caravane magique emmène les enfants à la journée, une manière de les transporter vers d’autres univers que la guerre afin d’oublier quelques heures le quotidien violent imposé par les combats, le bruit des bombardements et la peur constante.
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- Atelier de la caravane magique à destination des femmes – Idleb – Al Teh ©MagicCaravan
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- Activité artistique à l’intérieur de la caravane magique – Idleb – Saraqeb ©MagicCaravan
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- Une des caravanes magiques durant l’hiver – Aleppo – Al Atareb ©MagicCaravan
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- Activité de dessins avec les enfants – Idleb – Hesh ©MagicCaravan
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- Jouer avec la terre pour apprendre à connaître la nature – Idleb – Saraqeb ©MagicCaravan
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- Cours de Sciences – Montagne de Lattaquié ©MagicCaravan
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- Publier un magazine – Idleb – Saraqeb ©MagicCaravan
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- Classe de sport – ouest d’Alep ©MagicCaravan
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- Soutien psycho-social – Idleb – Saraqeb ©MagicCaravan
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- Cours d’art plastique – Idleb – Hass ©MagicCaravan
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- Cours de biologie – Idleb – Al Teh ©MagicCaravan
Trois jeunes syriens sont à l’origine de cette initiative (voir notre entretien avec Khaldoun). Le projet a commencé à se développer dans la région d’Idleb, dans des zones hors du contrôle de l’armée syrienne et désormais aux mains de différents groupes comme Jabhat al Nosra. Pour ces jeunes, il était essentiel de développer des projets à destination des enfants, qui représentent la moitié de la population syrienne et sont les plus vulnérables en temps de guerre. Aujourd’hui, nombreux sont les enfants contraints de travailler ou enrôlés dans des groupes armés. L’accès à l’éducation est donc primordial pour ces générations d’enfants qui grandissent et qui ont le droit à un avenir professionnel.
C’est pourquoi le projet s’est étendu dans les camps de réfugiés informels au Liban où une partie des enfants syriens (environ 250 000 sur 500 000) n’ont pas repris le chemin de l’école, faute de place et de coordination avec les établissements scolaires libanais. Il s’est également étendu en Syrie, où l’on trouve des magic caravans (caravanes magiques), des magic tents (tentes magiques) ou encore des magic houses (centres communautaires pour femmes et enfants). Elles sont gérées par dix équipes éducatives à Deraa (Sud), la Ghouta (banlieue de Damas), Homs, Hassaké, mais aussi entre Alep, Idleb et Hama, une zone contrôlée par différents groupes rebelles.
Les besoins de « Magic caravan »
Le projet « Magic caravan » a débuté grâce à un financement participatif lancé en France et en Allemagne. Chaque mois le projet requiert la somme de 2 500 euros pour payer l’équipe.
Le matériel scolaire d’un enfant (feutres, cahiers, livres, crayons) coûte 1 dollar. Pour chaque nouveau mètre de caravane, il faut 1 000 dollars. Pour les centres communautaires : 9 mètres2 soit 9 000 dollars permettent de construire deux pièces faites de bois et de métal bien isolées. Plus les espaces dédiés à l’éducation sont grands, plus les caravanes mobiles et les centres communautaires peuvent accueillir de femmes et d’enfants et permettent de les mettre à l’abri.
Chaque caravane ou espace communautaire est électrisé grâce à des panneaux solaires disposés sur les toits qui alimentent des batteries. Dans un avenir proche, l’équipe de « Magic caravan » veut étendre ses programmes scolaires et les rendre accessibles à un grand nombre d’enfants en Syrie dans des zones impossibles à atteindre du fait de la présence de groupes comme Daech. L’équipe a pour cela commencé à enregistrer les programmes scolaires et prévoit de les diffuser sur les bandes FM. Le prix d’un simple transistor étant de 1 dollar. Chaque don est indispensable afin de financer et de développer « Magic Caravan ».
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